Le dollar tombe à son plus bas depuis trois ans suite au ton accommodant de la réserve fédérale

Par Enrique Diaz-Alvarez, Chief Risk Officer

La Réserve fédérale n’a pas sauvé le dollar de sa baisse de fin d’année. Les marchés ont interprété les commentaires du président Powell lors de la conférence de presse comme accommodants. Les marchés semblaient largement ignorer le message plus” hawkish” contenu dans le fameux «dot plot» des projections de taux d’intérêt réels. Au-delà des devises, les actifs risqués ont pour la plupart continué leur progression. Une mention spéciale va aux matières premières, qui connaissent une hausse très forte en fin d’année. Ceci a également apporté un certain soutien aux devises des marchés émergents. La nouvelle que les législateurs américains sont parvenus à un accord ce week-end sur un plan de relance de 900 milliards de dollars après des mois de querelles politiques devrait également apporter un soutien aux actifs à risque.

Nous entrons maintenant dans la période des fêtes qui est traditionnellement calme. Cette année pourrait toutefois connaître une volatilité inhabituelle. Les restrictions en raison de la pandémie continuent d’augmenter des deux côtés de l’Atlantique. Enfin, les négociations sur le Brexit se poursuivent jusqu’au bout. Bien qu’il n’y ait pas de publications économiques majeures ou de réunions de banque centrale prévues cette semaine, les gros titres politiques pourraient encore conduire à un Noël inhabituellement animé.

GBP

La modeste variation hebdomadaire de la livre sterling cache une grande incertitude due à l’évolution des négociations du Brexit. La nouvelle souche COVID plus contagieuse détectée au Royaume-Uni et l’absence d’accord final ont fait tomber la livre de ses sommets en milieu de semaine. Alors que les marchés s’attendent toujours à ce qu’un accord modeste soit conclu, l’interdiction de voyager du Royaume-Uni vers l’Europe par crainte de la nouvelle souche virale frappe durement. Nous nous attendons à ce qu’un accord modeste soit conclu cette semaine, mais pensons que cela est déjà largement intégré par le marché et que les nouveaux titres COVID auront un impact plus important sur la livre sterling en fin d’année.

EUR

L’euro a été soutenu par des données d’activité PMI plus fortes que prévu en décembre. Il semble que les entreprises de la zone euro s’adaptent mieux à la nouvelle vague de confinement et de restrictions que la première fois. Au moins, l’activité commerciale n’a pas diminué en décembre, ce qui doit être considéré comme une victoire significative. Les nouvelles sur l’inflation, bien que mauvaises, n’étaient au moins pas pires que prévu, l’inflation sous-jacente restant au niveau le plus bas jamais atteint mais sans aller plus loin. Nous maintenons une vision positive de l’euro à long terme, mais pensons qu’il est vulnérable à un léger recul dans les prochaines semaines.

USD

Les marchés ont relevé le message très conciliant du président Powell concernant l’attitude de la Réserve fédérale et sa pondération des différents risques pesant sur les perspectives économiques. Le plan de relance budgétaire convenu ce week-end était largement conforme aux attentes du marché. Pendant ce temps, les indicateurs économiques tels que les inscriptions hebdomadaires au chômage continuent de signaler une perte d’élan de l’activité économique, tandis que les chiffres de la troisième vague COVID aux États-Unis n’ont pas encore montré d’amélioration significative. Si à court terme le dollar a peut-être trop baissé, trop vite, nous restons négatifs sur ses perspectives à moyen terme.

 

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Olivier Duquaine

Olivier Duquaine

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